Roi de France (1547-1559). Henri II eut une grande influence sur le développement des arts décoratifs et continua les traditions de François Ier, son prédécesseur, en protégeant les artistes. Sans doute certains édits prohibitifs et certaines lois somptuaires ont entravé ou du moins limité le luxe sous son règne : défense de mettre soie sur soie; obligation des fonds laine dans le costume sauf pour la noblesse; défense sauf aux princes d’employer les étoffes d’or et d’argent.
Ces mesures constatent l’accroissement de ce luxe qu’on dut réprimer. Henri, au point de vue des arts, est le digne successeur de François Ier. Par un arrêt de 1547, l’hôpital de la Trinité (dans le quartier Saint-Denis) servait d’école aux enfants des pauvres invalides « pour y être instruits dans les arts et métiers ». On y avait établi des boutiques et toutes sortes de manufactures y furent installées par Henri II en 1551. C’est de ces ateliers que sortit le tapissier Dubourg.
L’hôtel de Nesle reste la demeure des artistes italiens : le roi prend plaisir à les voir travailler. La reine Catherine de Médicis se fait la protectrice de Bernard Palissy : c’est elle qui lui donne un emplacement pour ses fours au jardin des Tuileries. De son côté, Diane de Poitiers, maîtresse du roi, exerce une incontestable influence sur le développement des arts. Le roi emploie un des Clouet à peindre les chariots de la cour, dépense anuuellement 24,000 livres pour son argenterie ordinaire.
Le Bolonais Mutio, appelé par lui, introduit en France les verreries de Venise. De nombreuses maisons sont établies à Lyon et en 1348, lors de la visite royale, les artisans florentins, génois, milanais et allemands de la ville marchèrent au-devant de lui vêtus à la mode de leurs pays.