L’estampage est une sorte de repoussé mécanique produit sur une feuille de métal par la pression entre deux moules, l’un creux, l’autre en relief. Cette pression force la feuille de métal et l’on conçoit que, si la malléabilité du métal permet l’estampage, il faut cependant procéder par progression pour ne pas déchirer ou crever la plaque à estamper, lorsque les reliefs sont forts et les arêtes vives. On a, pour cela, matelassé et garni le fond des creux avec des feuilles de plomb que l’on ôtait une à une après chaque coup, de façon que le travail du métal se fit peu à peu.
L’estampage est distinct de la frappe, en ce que, dans l’estampage, le revers est contrarié, c’est-à-dire présente en creux les reliefs de la face.
Les anciens ont beaucoup pratiqué ce mode de travail. Les Assyriens, les Égyptiens nous ont laissé de belle bijouterie estampée. L’application des plaques de métal sur bois se faisait après estampage de ces plaques. Les Étrusques ont continué les traditions de la bijouterie estampée : on peut voir au Musée du Louvre, de nombreux exemples de diadèmes formés de lames d’or estampées. « Les « bractéates » des Romains étaient des médailles estampées. La bijouterie du doublé est un dérivé de l’estampage.